Après quelques longs mois d'absence pour raisons plus ou moins professionnelles, j'ai enfin pu remettre la main à mes alimentations haute tension.
Il n'y a pas à dire, il y a un peu de monde. Il s'agit d'une alimentation à double conversion prenant en entrée 20Vac (ou 28Vdc) et sortant 412V/200W sur deux rails indépendants (pour blocs double monophonique) ainsi qu'une tension de polarisation négative.
Après avoir mis l'engin sous tension avec des lunettes de protection, on ne sait jamais, premières mesures :
Points positifs, les tensions sont correctes. 412V pour l'alimentation haute tension, -57V pour la polarisation. Le bruit est bien hors bande. Les circuits de charge et de décharge sont parfaits : lors de la mise sous tension, les condensateurs de filtrage sont chargés au travers d'une résistance de puissance, lors de la coupure de la source, les condensateurs de filtrage et les condensateurs haute tension sont déchargés en moins de 1s.
Points négatifs, le rendement n'est pas à la hauteur et je n'ai pu tirer plus de 60W du circuit en raison d'une commande un peu faiblarde des MOSFETs de l'onduleur. Le circuit a été modifié en conséquence. Un driver de MOSFET a aussi été rajouté sur la régulation pour obtenir un rendement correct.
Bientôt à la vente sur http://www.systella.fr.
]]>Sur un forum, je suis tombé sur un individu me prenant de haut parce que j'avais osé dire qu'une E80F n'était pas une EF86 mais une EF80 à tolérance spéciale. Je n'avais pas ouvert mes docs, j'avais dit cela de mémoire. Mais j'ai une excellente mémoire et, une chose est sûre, dans un poste Grundig des années 1950, j'ai remplacé des E80F qui étaient câblées comme des EF80 (en particulier le branchement du filament) par, justement, des EF80. Une autre chose est sûre, l'E80F standard de la grande époque est brochée comme une EF86.
J'ai donc battu ma coulpe, rien n'y a fait. Ce ne serait pourtant par la première fois que je tombe sur des tubes avec un pinout sortant des sentiers battus. En effet, j'ai une boîte de NE407 fabriquées pour Radio Canada qui ne sont pas des 407 classiques, deux broches sont inversées. Dans le monde moderne des transistors, cela arrive aussi de temps en temps. Rien à fait, mon interlocuteur me soutient mordicus qu'une E80F remplace directement et en mieux une EF86.
Sauf que ce n'est pas vrai. Si la transconductance est la même entre les deux tubes, le point de polarisation n'est pas du tout le même (le courant au repos de l'une est 50% supérieur à celui de l'autre). Cela déplace un tout petit peu le point de fonctionnement, un tout petit peu, et on peut obtenir assez rapidement des choses bizarres. J'ai donc sorti les datasheets des deux tubes, exposé en quoi les deux tubes étaient différents, rien à faire. J'ai sorti les réglages de mon lampemètre pour les deux tubes, même réaction. Il faut dire que la personne en question essayait de vendre des E80F et qu'il était très intéressant de dire que c'était des tubes parfaitement identiques aux EF86 mais en mieux. Forcément, ce que je pouvais dire risquant de mettre la puce à l'oreille du chaland, je dérangeais.
Pire, en remplaçant une EF86 par une E80F, on peut avoir un meilleur résultat. Mais par hasard, du fait du changement du point de fonctionnement du tube. Là, on entre dans des grands débats idiophiles permettant de savoir si tel tube est meilleur que tel autre, si les NOS sont meilleurs que la fabrication courante et j'en passe. Il est juste impossible de comparer une EF86 et une E80F sans refaire la polarisation du circuit.
Chose amusante, le même individu a demandé comment tester un tube de sa collection sur son lampemètre Métrix. Je vous le donne en mille, le tube était un thyratron, ce qui prouve le sérieux de cette personne et ses connaissances approfondies des tubes électroniques. Ce qui rend a posteriori très savoureux le fait de se faire traiter de buse par cette personne et sa garde rapprochée.
]]>Le boîtier avance, doucement...
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Une nouvelle carte électronique vient se ficher sur la carte de gestion des alimentations présentée plus tôt. Cette carte possède plusieurs fonctions intéressantes :
Cette carte est nettement plus simple que la carte de gestion des alimentations car l'automate est bien plus trivial. On y trouve néanmoins un composant que j'affectionne tout particulièrement, le transistor unijonction qui rend bien des services.
Fig. 1 : petite image pour la route.
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Les dimensions des cartes électroniques étant de plus en plus connues, le boîtier peut commencer à avancer parallèlement à la conception électronique.
En voici la première ébauche. Le boîtier sera constitué de trois pièces. Deux pièces en tôle d'inox traitées et pliées et une face avant sans doute en aluminium.
Restent à faire les ouies pour l'aération, les ouvertures pour les différentes prises et la face avant.
Restent aussi à ajouter une tôle de blindage à l'intérieur et les différentes fixations des circuits.
]]>La mise en équations de la machine présentée plus tôt ayant été faite, le schéma électronique de l'automate devient le suivant :
Fig. 1 : automate après simplification.
Je vous fais grâce de la simplification des quines et des tableaux de Karnaugh.
]]>L'automate fini indiqué hier fonctionne presque. Il n'a qu'un seul défaut : lorsque l'on modifie la combinaison de sortie, la haute tension est coupée et, au même moment, le combinateur ouvre les circuits A et B, ce qui déclenche la protection des transformateurs de sortie. Pour éviter cela, il convient de couper la haute tension en gardant la position courante des sorties puis de les commuter lors de l'état suivant, une fois la haute tension coupée.
L'automate fini devient donc le suivant :
Fig. 1 : nouvelle machine
qui, avec sa forme de papillon, a la particularité d'être aussi très joli.
]]>Une personne mal intentionnée m'a mis sous les yeux le site suivant. Ne cliquez pas, ce n'est pas un lien, il vous faudra recopier l'adresse :
http://www.neodio.fr/fr/demarche-scientifique/
Ce que j'y lis fait hérisser le poil de l'électronicien traiteur de signal que je suis. Et pas depuis quatorze ans, depuis plus de vingt. Cette page est l'art de poser de bonnes questions et de répondre par un verbiage incompréhensible selon le vieux principe du si c'est compliqué et asséné avec quelques arguments d'autorité, c'est donc que c'est vrai.
J'adore surtout ce qui suit la remise en cause des solutions techniques habituelles. Je lis :
Cette approche m’a permis de franchir plusieurs étapes vers la véritable fidélité. Durant ces quatorze dernières années, ma recherche a été de comprendre la nature des phénomènes physiques qui impactaient réellement la qualité sonore. Méthodiquement, j’ai étudié et testé différents domaines techniques.
Cette recherche a abouti à des solutions exclusives comme :
- Des systèmes de corrections d’erreur pour combattre les effets thermiques dans les amplificateurs
- Une horloge sans quartz pour la conversion numérique analogique
- Des solutions d’amortissement mécaniques des châssis et des câbles
- Une barrette secteur avec un filtre agissant en dehors du domaine électrique.
Il n'y a pas à dire, c'est du grand art, c'est du lourd. Combattre les effets thermiques dans les amplificateurs par un système de correction d'erreur, cela ne veut rien dire puisqu'on n'amplifie jamais le signal encodé. Quant à mélanger numérique (codé) et analogique dans le même boîtier avec les mêmes alimentations, c'est pour le moins osé. Je passe sous silence l'horloge sans quartz et ses dérives (bizarrement, on ne parle pas de l'intérêt de la chose), de l'amortissement mécanique (sans doute des électrons) et d'un filtre secteur agissant en dehors du domaine électrique dont on peut bien se demander dans quel domaine il agit.
Quant à la suite de la page, j'avoue que les bras m'en tombent.
Pour se faire une idée de l'abyssale bêtise de l'idiophile, une petite vidéo. Attention, c'est du brutal.
Je crois qu'on quitte même le domaine de l'idiophilie pour tomber dans celui des croyances, de la religion et, surtout, de la sorcellerie.
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